Retailleau expulse un Marocain comme un animal : le silence lâche de Rabat
Par Houari A. – Les faits rapportés par des médias français, ce samedi, donnent froid dans le dos. La manière barbare avec laquelle un ressortissant marocain, établi de façon régulière en France, a été expulsé vers le Maroc, sans que cela n’émeuve le gouvernement marocain soumis, a fait réagir de nombreux sujets de Mohammed VI qui se sentent humiliés par ce silence coupable de leur régime monarchique despotique avec eux et docile avec le pouvoir français.
Les Marocains ont appris médusés, en effet, que la police française a embarqué un des leurs dans un avion en direction de Casablanca, après l’avoir «ligoté des chevilles à la taille», lui avoir «mis un casque avec des trous pour respirer» et l’avoir «maintenu plié en deux pendant trois heures de vol jusqu’au Maroc». «C’est inhumain, les enfants n’ont même pas pu lui dire au revoir», a dénoncé son épouse française, en situation d’invalidité, qui affirme que la famille de ce Marocain est désormais n’a plus de quoi subvenir à ses besoins.
Aucune réaction officielle au Maroc dont un des consulats en France a signé un laissez-passer sans hésiter aucunement, pour ne pas fâcher Emmanuel Macron qui a promis monts et merveilles à la famille régnante prédatrice et simulé une reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental sans que cette décision actée dans une simple lettre adressée au roi par un président sans majorité ne change quoi que ce soit à ce dossier traité par les Nations unies..
Le ressortissant marocain, qui vit en France légalement depuis 24 ans, subit de plein fouet la rage irrépressible du frustré Bruno Retailleau, qui se défoule ainsi sur un sujet marocain après la série de gifles retentissantes qu’il a reçues de l’Algérie, dont les autorités l’ont rabroué fermement en refusant de recevoir deux Algériens faisant l’objet d’une OQTF, mais dont elles ont estimé qu’ils subissaient une injustice car privés des voies de recours légales auxquelles ils ouvrent droit et superbement ignorées par le ministre de l’Intérieur.
«Il n’est ni un terroriste islamiste, ni un violeur, ni un assassin», a protesté l’avocate de ce Marocain, traité comme un animal sauvage, pour des délits insignifiants, à savoir de petits larcins et une conduite sous emprise de cannabis. «Il a payé sa dette à la société : il a fait de la prison quand c’était nécessaire, il a payé ses amendes», a-t-elle précisé, en soulignant que «la loi n’a pas été respectée» et qu’une «grave erreur procédurale a été commise». En effet, son client a été expulsé alors qu’une procédure est toujours en cours devant le Tribunal administratif de Besançon et que la préfecture de Haute-Saône n’a pas prévenu la juridiction de son placement en centre de rétention.
«Et le régime marocain a accepté de laisser entrer sur son territoire son citoyen reconduit ainsi, comme un esclave qu’on enchaîne avant de le jeter dans les cales du bateau», s’insurgent des internautes scandalisés, selon lesquels «même les animaux sauvages d’Afrique ne sont pas transportés de la sorte, mais avec plus de dignité».
H. A.
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