Deus ex machina (*) ou la vie synthétique
Suffit-il d'être bardé de diplômes et être reconnu par les autres comme étant un penseur ou un savant, scientifiquement parlant, pour prétendre à la connaissance, la sagesse, voire l'omniscience et la divinité ? Les sujets les plus en vogue qui intéressent et inquiètent la majorité des gens dans le monde sont l'économie, la politique, la sécurité et l'environnement ou l'écologie. Ce sont là les principaux centres d'intérêt que les gens ont en commun, au-delà de leurs différences ethniques, religieuses, et idéologiques. Ils pensent (à juste titre d'ailleurs) et croient que ces questions sont très importantes, voire vitales pour eux, et elles le sont. Seulement, tout le remue-ménage quotidien qui se fait, à tort ou à raison, autour de ces sujets importants dans notre quotidien dont dépend notre avenir nous empêche de voir cet avenir qui est en train de se faire sous nos yeux. Et auquel «on» nous prépare graduellement, mais sournoisement à «accepter», et même à réclamer comme étant un «droit», grâce à ce que j'appelle le MCM ou marketing de communication de masse. Quel est le rapport entre le sucre, une compresse, et une feuille d'aluminium ? La réponse est une bombe, bon, je ne vais pas donner la recette, car ce n'est pas malin ni productif, mais avec ces trois éléments anodins rassemblés, on peut fabriquer une bombe fumigène. Maintenant, quel est le rapport entre la robotique, l'intelligence artificielle, la nanotechnologie, les neurosciences et la génétique ? La réponse est tout simplement le transhumanisme !
Qu'est-ce que le transhumanisme ?
Le transhumanisme est un mouvement «culturel et intellectuel international» qui prône l'usage des sciences et des techniques, ainsi que «les croyances spirituelles», afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Le transhumanisme considère certains aspects de la condition humaine tels que les handicaps, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort subis comme inutiles et indésirables. Dans cette optique, les penseurs transhumanistes comptent sur les biotechnologies et sur d'autres techniques émergentes (source Wikipedia). Le post-humain ou la singularité qui passe par «l'humain amélioré» qui est en cours, telle est la définition du transhumanisme et c'est aussi (ou surtout) l'un des objectifs à atteindre que se sont fixés les «penseurs transhumanistes». Ne plus avoir de douleur grâce à l'apport pharmacologique et les thérapies géniques, ne plus tomber malade et ne plus vieillir grâce aux implants et aux greffes cybernétiques, mais surtout devenir immortel grâce au transfert de la conscience dans le merveilleux monde du cyberespace ou d'une machine ayant l'aspect humanoïde. Pour les non-initiés, cette description peut paraître fantaisiste et ridicule, voire utopique, pourtant, on est en plein dedans. Les étapes franchies dans ce domaine jusque-là ne sont pas les vues d'un esprit «conspirationniste» alimenté par les théories du complot où le vrai se mêle au faux, sciemment, sous les ordres des marionnettistes, poussant l'individu vers la paranoïa ou le sentiment d'impuissance, qui mène à «l'acceptation», qui n'est rien d'autre que la soumission. Ce n'est pas tant le fait que les objectifs des transhumanistes puissent être relativement réalisables «dans une certaine mesure» à l'exception de la «promesse» de l'immortalité, que le fait que l’«idée de folie démiurgique» puisse trouver des «souteneurs». Particulièrement le complexe militaro-industriel pour ses applications, ainsi que des adeptes aussi bien dans ladite communauté scientifique pour le prestige (+rémunération), que chez une certaine frange sociale grandissante pour diverses raisons. Cette problématique qui s'insinue dans notre quotidien insidieusement, et dont le potentiel positif en aval est loin d'être égal au négatif en amont, bénéficie d'un financement gigantesque, ainsi que d'un appui politique presque total. Et quand on a ces deux appuis, le reste suivra bon gré mal gré d'une façon ou d'une autre, ce n'est qu'une simple question de temps. Je savais que nous sommes dans un monde d’épreuves où le mal se confond avec le bien, le mensonge avec la vérité, et même la fiction avec la réalité, mais là, on est vraiment dans ce que l'on pourrait qualifier de science-fiction. Sauf que c'est une réalité visible, palpable, dynamique qui avance rapidement, et que les médias aussi bien que les politiques se gardent de mettre en avant dans leur discours. Car la préparation globale qui permet «l'acceptation» massive n'est pas encore atteinte. Elle est en train de se faire massivement par le biais des films et des séries TV (entre autres), tels que IA, I Robot, Avatar, Lucie, Héros, Fringe, etc. Une stratégie diabolique de communication globale a été mise en branle, les meilleurs ou les reconnus comme tels dans tous les domaines scientifiques et artistiques (entre autres) ont été mobilisés. L'objectif est la préparation de l'opinion publique à «l'acceptation» générale de cette folie démiurgique enveloppée d'espoirs relativement vrais et réalisables dans une certaine mesure, mais totalement faux, car déshumanisant. Beaucoup pensent qu'on est loin de voir la réalisation d'une telle folie, mais les faits disent le contraire pour ceux qui observent et suivent cette «évolution» semi-institutionnalisée pour l'instant. Les cartes bancaires, les passeports biométriques et les puces RFID ou sous-cutanées qui prolifèrent dans l'indifférence, voire l'engouement total, en Amérique principalement, ne sont qu'une étape à l'échelle mondiale. On peut constater déjà l'offensive médiatique aux Etats-Unis, à titre d'exemple, pour la promotion de l'implantation des puces RFID, et même des greffes d'organes cybernétiques tels des jambes et des bras. Les exosquelettes qui sont déjà opérationnels dans l'armée américaine sont la preuve indéniable que la volonté des transhumanistes n'est pas une réflexion à débattre. Mais une réalité effective qu'ils imposent graduellement au quotidien avec des arguments fallacieux servis et cautionnés par des experts à gages hypermédiatisés. J'ignore comment va être l'avenir, mais étant donné que ceux qui décident comment il va ou doit être ne sont pas nous, sans parler du fait de ce que nous ne savons rien sur eux et sur leurs intentions. Je crois qu'il est légitime de s'inquiéter pendant que nous sommes encore humains.
En 2002, le cybernéticien Kevin Warwick avait déclaré : «Ceux qui décident de rester humains et refuseront de s'améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur.»
Antisioniste
(*) Dieu issu de la machine