Le général Petraeus se dit prêt à devenir le chef de la diplomatie américaine
L’ancien directeur de la CIA, David Petraeus, contraint à la démission, estime avoir payé pour ses fautes et être prêt pour devenir le chef de la diplomatie de Donald Trump. «Il y a 5 ans, j’ai fait une sérieuse erreur, je l’ai reconnu, j’ai présenté mes excuses pour cela, je l’ai payé très cher et j’ai beaucoup appris», a déclaré le général américain David Petraeus sur la chaîne américaine ABC. Prestigieux chef militaire, crédité notamment pour son rôle dans le redressement de la situation en Irak à partir de 2007, David Petraeus avait été nommé par Barack Obama directeur de la CIA. Mais il avait dû quitter son poste après la découverte par le FBI qu’il avait transmis des documents secrets à sa maîtresse et biographe Paula Broadwell. Il avait été condamné en avril 2015 à deux ans de mise à l’épreuve et 100 000 dollars d’amende, notamment pour avoir menti au FBI et à la CIA pendant l’enquête. «J’ai fait une fausse déclaration» au FBI, mais à ce moment là, «je ne pensais pas qu’elle était fausse», s’est défendu M. Petraeus dimanche. Mike Pence, le futur vice-président américain de M. Trump, a confirmé de son côté que le général Petraeus était bien l’un des candidats pressentis pour le poste, mentionnant également les noms de l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, de l’ancien candidat à la présidentielle Mitt Romney, du sénateur Bob Corker, et de l’ancien ambassadeur à l’ONU John Bolton. «C’est un héros américain» qui a commis des «fautes» et «payé» pour elles, a déclaré Pence. Donald Trump «prendra tout cela en compte» en prenant sa décision, a-t-il dit. Même si les talents et l’intelligence de l’ancien général sont reconnus à travers l’échiquier politique américain, les fautes qu’il a dû reconnaître ont terni son image, sur deux points – la violation du secret-défense et le mensonge – qui sont très sensibles aux Etats-Unis.