Journalistes de joie
Par M. Aït Amara – Nos «confrères» et «compatriotes» d’Al-Jazeera Hafid Derradji et Lakhdar Berriche ignorent-ils que, tout comme le piratage, la prostitution est punie par la loi ? Nos deux commentateurs, dont l’un, psittaciforme, se distingue par sa capacité remarquable d'imiter la voix humaine entre deux cris lancinants, ont-ils choisi de pratiquer ce plus vieux métier du monde au pays des Hamad ? Ont-ils opté de plein gré pour un journalisme à la marie-couche-toi-là ? Ou, au contraire, sont-ils devenus malgré eux la propriété privée de leurs patrons friqués ? Il faut dire que l’attitude lâche et trouillarde de ces deux anciennes recrues de l’ENTV a peiné beaucoup d’Algériens. Mais le premier, plus que le second, s’illustre par un acharnement obstiné et une haine viscérale envers son ancien employeur du boulevard des Martyrs qui lui fait oublier jusqu’à son appartenance algérienne. Lus sur un site concurrent – où le même Derradji émarge en qualité de chroniqueur –, deux passages d’un article au-dessous duquel a été choisi un pseudonyme à forte connotation marocaine – Fassi (Fès) –, et qui défend bec et ongles les intérêts du Qatar, montrent bien que derrière cette réaction enragée à la retransmission du match Burkina Faso-Algérie par la Télévision publique algérienne – que nous ne cessons pas de critiquer ici même pour sa talentueuse médiocrité –, se cache une tige agitatrice à revêtement politique. Lisons plutôt : «Al Jazeera Sports est devenue un grand groupe du marché de l’image sportive à l’échelle mondiale. La force commerciale et technique du groupe qatari a même bousculé les autres intervenants du marché notamment en Europe, à l’image du géant français Canal+. Al Jazeera Sports a des droits sur plusieurs matchs européens et asiatiques. Mais en Europe, et même en Asie, personne n’a dénoncé une pratique devenue universelle, car c’est bien la loi de la concurrence» ; «Aujourd’hui, acheter un satellite est plus rentable qu’acheter un chasseur bombardier. A Alger, on refuse d’accepter cette réalité». Ecrit par un Algérien ? Difficile à croire.
M. A.-A.
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