Belaïz et la paperasse

Par Meriem Sassi – Le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, a déclaré, il y a quelques semaines, que l'Algérie avait parcouru des étapes importantes dans la lutte contre la bureaucratie, notamment en ce qui concerne le retrait de documents d'état civil. Une déclaration à priori réconfortante pour les citoyens meurtris par des années de lutte contre ce phénomène dégradant, mais il s’avère que sur le terrain la réalité est moins idyllique. Lors d’une tournée dans certaines APC d’Alger, nous avons observé les mêmes pratiques archaïques de la part d’employés agressifs et peu coopératifs. La délivrance par exemple de l’extrait de naissance 12 S, qui doit être obtenu en principe dans n’importe quelle mairie à l’échelle nationale, est loin d’être concrétisée. La mesure n’est même pas appliquée dans certaines APC de la capitale. Certaines mairies ne sont pas dotées en effet d’un système informatique adéquat et les employés continuent de travailler à leur guise, refusant les demandes des citoyens. Dans d’autres communes, les préposés au guichet refusent de leur propre chef de vous délivrer le document sous prétexte que «vous n’habitez pas le quartier». Notre virée de reconnaissance visant à faire le point sur cette question d’importance pour les citoyens pris en otage depuis trop longtemps par l’administration montre à quel point les décisions du gouvernement peuvent se transformer en simples effets d’annonce, tant aucune prise en charge réelle des problèmes et des blocages sur le terrain n’est assurée. Le gouvernement déploie, selon Tayeb Belaïz, des «efforts colossaux pour lutter contre la bureaucratie et éradiquer ce phénomène à travers la modernisation de l'administration et la numérisation des registres d'état civil pour permettre aux citoyens de retirer différents documents de n'importe quelle commune du pays». Il est désolant pourtant d’observer que cette promesse est loin de se concrétiser dans certaines communes d’Alger et certainement aussi dans d’autres à travers le pays. Laisser-aller, mauvais accueil des citoyens et réflexes bureaucratiques sont légion. Une situation qui prouve le peu d’efficacité de mesures prises en vase clos dans les ministères, alors qu’aucun contrôle ou sanction n’est clairement prévu pour obliger les contrevenants à se plier au nouveau mode de gestion décidé pour alléger les procédures administratives. Le manque de suivi et l’absence de délais clairs pour parfaire le dispositif annoncé créent une situation d’anarchie dont le citoyen est encore une fois la première victime.
M. S.
 

Comment (14)

    Marocain déguisé en Algérien
    21 octobre 2014 - 14 h 58 min

    @ selecto (non vérifié) | 21.
    @ selecto (non vérifié) | 21. octobre 2014 – 12:47
    Tu as l’air de faire honneur à ton pseudo: tu es sélectif dans tes opinions et sembles n’admettre que celles qui te plaisent. Je réponds pour mes commentaires 20. octobre 2014 – 17:41 et de 23:16. Celui de 21. octobre 2014 – 10:36 ne faisait que répondre à un autre commentaire. Dans l’un d’eux, je disais « bla mzyet had » sous-entendu: « ces mesures ne sont à inscrire à l’actif de personne. Quant au ministre que tu cites, je n’en ai rien à foutre et j’ai suffisamment dénoncé le squat de l’Etat de puis 15 ans par un clan hermétique dont les membres permutent les postes. Ce qui réconforte, c’est de voir qu’un jour ou l’autre ce clan prédateur finira par partir et que l’Algérie, malgré les coups qu’on lui porte restera debout.

    selecto
    21 octobre 2014 - 11 h 47 min

    Les personnes qui n’arrêtent
    Les personnes qui n’arrêtent pas d’intervenir pour dire qu’ils n’ont pas de problème ni avec l’administration en Algérie ni avec les consulats en France sont en réalité une seule personne que tout le monde connait ici.

    Qu’il nous dise pourquoi Tayeb Bealïz protégeait Taleb Bendiab Mokhtar l’ex directeur du centre culturel algérien et ex directeur général de l’institut du monde arabe, pourquoi il protège l’escroc Drabki, pourquoi il a financé les procès du repris de justice Mohamed Khalifati dit cheb Mami du Trésor public, pourquoi il protège l’escroc Chakib Khelil etc..

    Anonyme
    21 octobre 2014 - 9 h 36 min

    @ qu’importe (non vérifié) |
    @ qu’importe (non vérifié) | 21. octobre 2014 – 1:17
    Précise à ces c…s que Aïn-Taya est à 30 km à l’est d’Alger et que Draria est à 20 km à l’ouest d’Alger et à 300km de BBA. Ton témoignage t’honore mais je me permets d’y apporter un bémol pour ce qui concerne la délivrance du passeport. Le passage à la biométrie n’est pas encore au point et les demandes sont encore très nombreuses ce qui cause des goulots d’étranglement au niveau des services, entrainant fatalement des passe-droit, du piston et bien d’autres désagréments, surtout au niveau de nos représentations à l’étranger où les vieilles habitudes (en voie de disparition) persistent ça et là.

    qu'importe
    21 octobre 2014 - 0 h 17 min

    je suis né à Aïn-Taya , je
    je suis né à Aïn-Taya , je vis en france , la semaine dernière j’étais à Draria lorsque je reçois un sms de france « besoin d’un acte de naissance de moins d’un an pour maman( née à BBA )en français . 5 minutes plus tard je suis à l’état civil local où après 10 minutes d’attente on m’en délivre 2 en français et 2 en arabe avec uniquement un extrait de naissance vieux de 2 ans délivré à BBA ,avec ma pièce d’identité j’en prends pour moi aussi . vendredi j’étais dans une cabine du téléphérique de Oued Korreïch arrive un sms du consulat  » veuillez passer au consulat retirer votre PP numéro ….avec 20 euros et l’ancien passeport  » j’avais déposé le dossier fin février . au moins dans se secteur de paperasserie le cauchemar d’antan est révolut.

    Anonyme
    20 octobre 2014 - 22 h 19 min

    @ djamal (non vérifié) | 20.
    @ djamal (non vérifié) | 20. octobre 2014 – 22:23
    Précision
    Quand tu nous dira comment Oufkir s’est suicidé en se tirant une rafale de mitraillette DANS LE DOS, dans le bureau de H2, on pourra parler de République Arabe du Maroc.

    Anonyme
    20 octobre 2014 - 22 h 16 min

    Je peux témoigner qu’ayant
    Je peux témoigner qu’ayant exercé dans plusieurs wilayate, mes enfants sont nés dans 5 lieux différents :Une fille à Tebessa; une autre à Alger, un garçon à Tindouf; deux autres à Relizane. Nous résidons à l’Ouest. je vous assure le cauchemar que je vivais chaque année (puisqu’ils périment au bout de 12 mois) pour faire venir pour chacun d’eux un acte de naissance. Le problème s’avait empiré pour le S12 que c’est l’ « intéressé lui-même » qui doit aller le demander et retirer de sa wilaya de naissance. Avec ces mesures on peut dire que c’est une avancée majeure( bla mzyet had) et avec les inscriptions de la rentrée ou pour des dossiers administratifs, c’est devenu une réalité. Merci à notre beau pays. Que les extrémistes de tout bord: ceux qui se sont accaparé les rouages de l’Etat et ceux qui veulent le détruire et qui voient tout en négatif, se la ferment.

    Anonyme
    20 octobre 2014 - 22 h 01 min

    @ djamal (non vérifié) | 20.
    @ djamal (non vérifié) | 20. octobre 2014 – 22:23
    Quand tu nous dira comment Oufkir s’est suicidé en se tirant une rafale de mitraillette dans le bureau de H2, on pourra parler de République Arabe du Maroc.

    djamal
    20 octobre 2014 - 21 h 23 min

    qu’il rembourse l’ argent
    qu’il rembourse l’ argent qu’il a pris chez Khalifa Bank, qu’il juge Khellil et Bejaoui, qu’il libère Khalifa, ensuite on parlera d’Etat de Droit!

    selecto
    20 octobre 2014 - 20 h 33 min

    Pour frauder aux élections et
    Pour frauder aux élections et se faire élire président il y a aussi des facilités administratives pour le candidat.

    Ahmed/RAIS/Anonyme
    20 octobre 2014 - 18 h 35 min

    Dans la wilaya où je réside
    Dans la wilaya où je réside toutes les instructions sont bien appliquées.Le problème semble propre à Alger où l’incompétence à ce niveau ( y compris dans la wilaya et certaines entreprises) règne encore par la faute des recrutements anarchiques et du piston
    L’intérieur du pays est bien en avance.
    Et dire que l’on reçoit encore des « missionnaires », des « contrôleurs », des « auditeurs » qui ont un niveau bien en deçà de ceux qu’ils comptent contrôler ou auditer! Parce qu’ils viennent d’Alger!
    On se marrent souvent!

    karimdjazair
    20 octobre 2014 - 17 h 52 min

    Je pense pour ma part, qu il
    Je pense pour ma part, qu il y a une véritable volonté de l Etat de combattre la bureaucratie. Il y a une disparité dans les bureaux d Alger, j ai mon bo frère orginaire de l ouest à Mostaganem, qui constate un grand changement dans le service public, comme quoi.

    Il faut par contre que l Etat fasse en sorte que la rigueur regne dans l administration, ceux qui n’ont pas envie de servir le public, n’ont rien à faire derrière ces bureaux, il y a des chomeurs qui ne demandent qu à prendre leur place et servir le peuple.

    Il faut revoir s’il le faut le statut du fonctionnaire en Algérie, mais l Etat doit egalement veiller à ce que toutes les communes du pays, recoivent des dotations suffisantes pour s équiper en matériel.

    LE NAIF
    20 octobre 2014 - 17 h 07 min

    Naïf est celui qui croit tout
    Naïf est celui qui croit tout ce que déclare un ministre de la république en ces mauvais temps qui courent. Le citoyen est à même de savoir mieux que le ministre lui-même s’il dit vrai ou faux sur tel ou tel sujet pour la simple raison qu’il est directement concerné.
    Mais comme nos « hommes politiques » ne rendent jamais compte de leurs bévues pour être punis, il faut que le citoyen algérien continue de prendre son mal en patience jusqu’au jour où Dieu fera séparer le bon grain de l’ivraie dans ce pays de marmelade.

    Anonyme
    20 octobre 2014 - 16 h 41 min

    Ces mesures qui allègent
    Ces mesures qui allègent considérablement les embuches que rencontrent les citoyens étaient déjà à l’étude depuis les années 1980. Mais il fut impossible de les mettre en oeuvre puisque l’informatique n’existait encore dans l’administration. Elles furent mises entre parenthèses durant la décennie noire.

    OULDECHAAB
    20 octobre 2014 - 12 h 14 min

    L’éditorialiste M.S. écrit :
    L’éditorialiste M.S. écrit : « Une situation qui prouve le peu d’efficacité de mesures prises en vase clos dans les ministère »…
    Cette situation n’a rien d’exceptionnelle. Elle est en fait une des normes de définition du régime politique qui gouverne (assujettie?)notre pays a sa volonté de prédation et de main mise clanique sur l’État. Les vœux pieux, les effets d’annonce, les promesses politiques mensongères, les reports de toute politique sérieusement pensée et rigoureusement menée sont toujours reportés, dans son discours, à des lendemains toujours lointains et indéfinis.
    Si on peut avoir un regret, un seul, est celui-ci : Pourquoi les « décideurs » qui ont eu le « privilège » (le malheur ?) de désigner Fakhamatouhoum au poste qu’il occupe même mourant, ne font rien pour réparer leur faute?

    Rouh ya bladi rouh, aamlou mlih elli rahou !

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