Crise libyenne : accord pour refonder le Conseil présidentiel
La Chambre des représentants de Libye et le Haut Conseil d’Etat ont convenu de relancer le Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale, une instance exécutive créée sous l’égide de l’ONU en décembre 2015, a annoncé à la presse, dimanche soir, le député Mohamed Lino. Il a précisé que les représentants des deux organes ont convenu de faire un distinguo entre le Conseil présidentiel et le Gouvernement d’union nationale (GNA), réduisant la composition de ce conseil à seulement un président et deux vice-présidents.
Selon M. Lino, l’accord «ne sera définitif qu’après avoir été officiellement approuvé par le Parlement» basé à Tobrouk (est). Il a également ajouté que deux points restent désormais à régler : nommer les membres du Conseil présidentiel et déterminer qui sera le commandant suprême de l’armée.
La Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) a parrainé le 26 septembre dernier un dialogue à Tunis entre les représentants des factions politiques afin d’amender l’accord de paix de 2015. Sous l’impulsion de son représentant spécial Ghassan Salamé, l’ONU entend mettre un terme à l’impasse politique dans laquelle se trouve ce pays d’Afrique du Nord depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011.
L’accord signé à Skhirat, au Maroc, en décembre 2015, a beaucoup de mal à être mis en œuvre en raison du rejet de certains articles par le Parlement de Tobrouk. C’est ainsi le cas de l’article 8 qui souligne que tous les hauts responsables de l’armée et des forces de sécurité doivent être nommés par le Conseil présidentiel et que le président dudit conseil est le commandant suprême des forces armées.
La Chambre des représentants et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est du pays, ont demandé que cette responsabilité de chef suprême de l’armée soit confiée au Parlement, laissant à celui-ci la tâche de nommer les hauts responsables des forces de sécurité. Le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah Issa, avait pour sa part appelé à réduire le nombre de vice-présidents du Conseil présidentiel de neuf à deux.
R. I.
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