Statut d’El-Qods : Israël provoque à nouveau le monde musulman
Le Parlement israélien a adopté, ce mardi, un projet de loi visant à compliquer le passage sous souveraineté palestinienne de certaines zones d’El-Qods dans le cadre d’un futur accord de paix. Le texte, approuvé à 64 voix contre 51, balaie encore plus les espoirs d’une solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien, moins d’un mois après la décision du président américain, Donald Trump, de reconnaître El-Qods comme capitale d’Israël.
L’adoption de cette loi intervient quelques jours après le vote du comité central du Likoud – parti de droite du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou – d’une résolution demandant à ses parlementaires de pousser en faveur de l’annexion des colonies de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis cinquante ans.
Proposée par une députée du parti nationaliste religieux Foyer juif, la loi adoptée ce mardi prévoit que toute cession aux Palestiniens de ce qu’Israël considère comme faisant partie d’El-Qods (Jérusalem) nécessitera un vote à la majorité des deux-tiers des députés. Elle permet également de modifier la définition «municipale» d’El-Qods (Jérusalem), certains secteurs de la ville pouvant ainsi «être déclarés comme des entités séparées», selon un communiqué du Parlement.
Israël occupe Jérusalem-Est et la Cisjordanie depuis la guerre de 1967. Il a ensuite annexé Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville. Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Les Palestiniens se sont toujours montrés désireux de faire d’El-Qods-Est la capitale de leur Etat.
R. I.
Comment (13)