Des ONG accusent de nouveau l’Algérie de maltraiter les migrants
Par R. Mahmoudi – Vingt-et-une associations internationales et algériennes, membres d’une obscure Plateforme migration Algérie (PMA), dont Médecins du monde, Caritas ou la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), viennent de ressortir la vieille rengaine sur le sort «tragique» des migrants subsahariens en Algérie.
Dans une déclaration rapportée dimanche par l’agence française AFP, ces ONG se disent préoccupées par la reprise des interpellations de migrants subsahariens en Algérie, «ce qui les contraint à se cacher», tout en évoquant des «conséquences désastreuses» sur leur santé et leurs conditions de vie.
«Après une vague d’expulsions massives en septembre et octobre, lit-on dans la déclaration, les interpellations ont repris» en Algérie, depuis le 10 février, «dans la rue et les transports en commun, mais aussi sur les chantiers de travail et dans les lieux de vie des migrants».
Ce collectif accuse les autorités algériennes de procéder à des expulsions, «sans distinction de nationalité», qui, selon lui, «séparent parfois les familles et isolent les mineurs». Et de poursuivre : «Face à la crainte d’être arrêtés, les migrants s’enferment dans leurs domiciles. Si les expulsions se poursuivent, les migrants se verront forcés de vivre cachés, accentuant ainsi leur situation d’extrême vulnérabilité.»
Plus alarmistes, ces activistes parlent d’une situation sanitaire et médicale qui risque de devenir «rapidement préoccupante» en raison de la rupture de l’accès aux soins et du ravitaillement en nourriture.
Reprenant les mêmes calomnies au sujet des conditions de rapatriement des premières vagues de migrants, en septembre dernier, les membres de ce collectif écrit que des centaines de Nigériens, de Maliens, d’Ivoiriens, de Camerounais, de Libériens et de Guinéens, dont des femmes enceintes et des enfants, «ont été emmenés en camion le 14 février à la frontière avec le Niger, à environ 400 km plus au sud, et ont été ensuite contraints de rejoindre à pied, en plein désert», la localité d’Assamaka, au Niger, à une quinzaine de kilomètres de la frontière.
R. M.
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