Le Marocain qui espionnait nos diplomates travaille pour le Mossad
Par Karim Bouali – Nous nous interrogions sur les dessous des révélations faites par le quotidien français Libération au sujet de l’arrestation d’un Franco-marocain dont la mission, à l’aéroport de Paris, était d’informer les services secrets marocains sur les déplacements des diplomates algériens. La réponse est venue du site Panamza, qui révèle que l’agent en question, en fait, travaille pour le compte du Mossad.
Si l’espionnage des diplomates algériens aussi bien par les services des renseignements marocains qu’israéliens n’a rien de surprenant, l’opération médiatique qui a suivi l’arrestation de l’agent en question par les services de sécurité français cachait, elle, une énigme. En effet, dans son empressement à rendre publique cette interpellation, le journal français soulevait une interrogation : à quelle fin ? On eût pu croire que ce média ait voulu accentuer les divisions entre Alger et Rabat et créer une crise diplomatique entre les deux capitales mais le but était autre.
Réputé proche des milieux sionistes, Libération avait pour objectif de détourner l’attention sur la véritable filiation de l’agent franco-marocain. L’opération a réussi, puisque l’ensemble des médias qui ont repris l’information se sont focalisés sur l’espionnage des diplomates algériens par la DGED marocaine, occultant ainsi un élément essentiel : l’implication directe des services secrets israéliens dans cette affaire d’espionnage qui concerne l’Algérie.
Pour rappel, un capitaine de la police française, qui dirigeait depuis septembre 2014 l’«unité d’information» de la police aux frontières (PAF) de l’aéroport parisien d’Orly, avait remis à un agent du renseignement marocain, par l’intermédiaire du directeur d’une société de sûreté travaillant à l’aéroport d’Orly (lui aussi Marocain, établi en France) «des documents de la PAF sur le passage de frontière d’un ancien haut responsable algérien», ainsi que deux notes de l’ambassade d’Algérie à propos des passages de deux ministres algériens.
Cette affaire, qui a pour théâtre l’aéroport d’Orly – où arrivent les vols qui viennent d’Algérie, donc un lieu de passage d’officiels algériens – et qui implique des fonctionnaires français et des ressortissants marocains complices dans une collecte de renseignements destinés à être utilisés contre les intérêts de notre pays, est-elle la seule du genre ? Il y en a sûrement d’autres qui ont lieu dans d’autres cadres investis par des agents recrutés dans la communauté marocaine par les services du Makhzen et mis en contact avec des agents français corrompus, avertissait Algeriepatriotique dans un précédent article.
K. B.
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