Un plan de déstabilisation visant l’Algérie le jour de l’An amazigh déjoué
Par Sadek Sahraoui – L’Algérie a échappé la semaine dernière à une tentative de déstabilisation menée à partir de la Libye en grande partie grâce à des renseignements fournis par les services secrets tunisiens. A en croire le quotidien arabophone tunisien Al-Jarida, qui rapporte l’information, cette déstabilisation avortée a consisté à provoquer des soulèvements dans la plupart des régions berbérophones d’Algérie, l’idée étant de plonger le pays dans une instabilité durable.
Al-Jarida explique que ce plan devait être exécuté par des éléments armés de plusieurs nationalités, mais dont la plupart sont originaires d’une région berbérophone de Libye. Ce groupe serait dirigé par un Algérien. Le média tunisien, que des sources d’Algeriepatriotique présentent comme étant bien informé et proche de certains cercles sécuritaires tunisiens, ne dit cependant rien sur les réels commanditaires de ce plan machiavélique.
Toujours selon Al-Jarida, ce plan de déstabilisation prévoyait également de fournir une aide militaire et logistique au groupe terroriste armé se faisant appeler «Mouvement des fils du Sahara pour la justice islamique» afin de lui permettre de réaliser son projet de séparer le Sahara du reste de l’Algérie. D’après le journal tunisien, une partie des armes destinées à ce mouvement proviendraient de stocks d’armes destinées à des milices libyennes et acheminées en Libye par le Qatar et la Turquie via le Soudan.
Ankara et Doha sont-ils derrière cette tentative de déstabilisation ? Le journal tunisien ne répond pas à la question. Il révèle seulement que les personnes chargées de déstabiliser l’Algérie et qui devaient entrer en action le jour des festivités du Nouvel An amazigh ont toutes été neutralisées en Libye, précisant que le Gouvernement libyen d’union nationale a aussi contribué au succès de l’opération. Aucun des assaillants n’a pu mettre le pied en Algérie.
Al-Jarida précise, à ce propos, que c’est justement pour faire le point sur cette affaire que le ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Brahem, s’est déplacé dimanche dernier à Alger. Une affaire qui coïncide avec l’élimination, mardi dernier à Sebha, du terroriste Abdeslam Tarmoune, qui était justement à la tête du Mouvement des fils du Sahara pour la justice islamique. Agé de 49 ans, Abdeslam Tarmoune était impliqué dans plusieurs attaques terroristes contre des sites militaires et sécuritaires situés dans le Sud algérien entre 2007 et 2014. Ce mouvement aurait cessé toute activité armée en 2015 et certains de ses membres se seraient rendus à l’armée en 2016. D’autres ont fui en Libye, dont justement Abdeslam Tarmoune.
S. S.
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