Mohammed VI a-t-il demandé à Pedro Sanchez une médiation avec l’Algérie ?
Par Kamel M. – Des sources marocaines ont corrigé une information rapportée par certains médias paraissant à Rabat, selon laquelle le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, aurait proposé la médiation de son pays entre le Maroc et l’Algérie. «Balivernes ! C’est le Maroc qui a sollicité des Espagnols qu’ils intercèdent auprès des autorités algériennes dans l’espoir d’un retour à la normale dans les relations brouillées entre Rabat et Alger», croient savoir ces sources, qui en veulent pour preuves l’annulation par l’Algérie, à la toute dernière minute, de la visite officielle que devait effectuer à Alger le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, et le dernier discours du chef d’état-major de l’ANP.
Pour ces sources marocaines, convaincues que l’Algérie jouit d’un pouvoir de décision souverain contrairement au Maroc, l’intervention du général d’armée Saïd Chanegriha était une réponse au régime monarchique de Rabat, lorsqu’il a mis sur un même pied d’égalité les souffrances des Palestiniens et des Sahraouis aux mains des puissances occupantes qui foulent aux pieds le droit international. Les mêmes sources indiquent, par ailleurs, que ce n’est pas la première fois que le Makhzen demande à des pays tiers d’intervenir pour tenter d’aboutir à une normalisation des relations entre les deux voisins. En effet, apprend-on, avant les Espagnols, Mohammed VI a pris langue avec les Qataris et les Saoudiens, mais aucune des tentatives précédentes n’a été fructueuse.
Ces sources se disent persuadées que le dossier sahraoui n’est pas seul à empêcher toute possibilité de dégel entre Alger et Rabat, tant cette question n’a pas empêché, par le passé, les deux capitales de maintenir un dialogue à minima, en dépit des sempiternelles provocations marocaines qui ont atteint leur paroxysme avec l’assassinat de camionneurs algériens à l’aide de drones israéliens. C’est, justement, cette alliance entre le régime marocain et l’entité sioniste qui rend impossible une quelconque entente, l’Algérie estimant la coopération militaire entre le voisin de l’Ouest et le régime criminel de Tel-Aviv comme une menace directe sur sa sécurité et son intégrité territoriale.
Enfin, ces sources marocaines disent comprendre l’intransigeance de l’Algérie à l’égard du Maroc et conseillent au régime marocain de ne pas s’échiner à rechercher un retour à la normale dans la région, à partir du moment où ce dernier a permis à Israël de s’implanter au Maghreb, brisant définitivement le rêve d’une union maghrébine souhaitée par les peuples algérien, marocain, tunisien, libyen et mauritanien. Projet saboté par les convoitises d’un Makhzen adoubé par des puissances appartenant à l’axe du mal, lequel axe hostile soutient, en ce moment même, financièrement, militairement et diplomatiquement le massacre des Palestiniens à Gaza, à Rafah et en Cisjordanie.
K. M.
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