Du logiciel espion Pegasus aux bipeurs explosifs : le Mossad tue à distance
Par Khider Mesloub – En novembre 2021, le monde entier découvrait, stupéfait, que l’Etat d’Israël utilisait le logiciel espion Pegasus de la société NSO Group pour traquer les portables de militants palestiniens.
Quelques mois auparavant, en juillet 2021, une enquête journalistique internationale, menée par plus de 80 journalistes issus de 17 médias et 11 pays différents, avait révélé que plusieurs Etats s’étaient équipés de ce logiciel de surveillance Pegasus pour espionner des personnalités étatiques étrangères, contrôler et réprimer l’opposition politique, sous couvert de lutte contre le terrorisme.
Cette enquête journalistique avait mis en lumière l’ampleur de la surveillance et de l’espionnage qui pèse sur les journalistes, les militants et les défenseurs des droits humains du monde entier. Et, surtout, les combattants palestiniens. Cette enquête coordonnée de plusieurs médias avait révélé une liste de plus de 50 000 noms d’individus susceptibles d’avoir été surveillés via Pegasus.
Pour rappel, incriminée dans plusieurs scandales de surveillance électronique, la société israélienne NSO Group est l’inventrice de ce logiciel d’espionnage de l’activité des téléphones portables, baptisé Pegasus. Ce logiciel permet non seulement de réaliser des écoutes téléphoniques, mais également de capter tout le contenu d’un téléphone : photos, emails, messages (y compris ceux passant par des messageries «sécurisées» comme WhatsApp ou Signal), contacts, et même d’activer et d’écouter le micro à distance. L’entreprise NSO, fondée en 2009 par trois anciens membres du renseignement militaire spécialisé dans l’électromagnétique et le décryptage de codes de l’Unité 8200, l’un des services de renseignement les plus secrets au monde, quoique privée, est en réalité en lien étroit avec l’Etat israélien, en particulier avec le ministère de la Défense et le Mossad. A titre d’information, l’actuel directeur du quotidien français Libération, Dov Alfon, était un agent de cette Unité 8200.
D’apparence, le téléphone infiltré, pourvu d’applications ordinaires, paraît parfaitement normal. Pourtant, le téléphone, infiltré par NSO, est équipé d’un logiciel espion ultrasophistiqué qui contrôle et surveille toutes les notifications, échanges, messageries, appels, navigations sur Internet, appareil photo. Le logiciel Pegasus, une fois inséré dans un smartphone, va beaucoup plus loin, puisqu’il permet d’absorber tout le contenu d’un téléphone : photos, courriels, contacts, SMS, et même les messages échangés par le biais d’applications sécurisées telles que Signal ou WhatsApp. Il dispose, par ailleurs, de quelques fonctionnalités qui permettent, notamment, d’activer, à distance, le micro du téléphone.
Pour ce qui est du prix du logiciel Pegasus, NSO Group facture 500 000 dollars de frais d’installation, puis un prix autour de 25 000 dollars par appareil visé.
Depuis ce mardi 17 septembre, l’Etat d’Israël vient de monter en puissance et en nuisance en matière du contrôle des appareils de communication. Les services de renseignement israéliens ne se contentent plus d’infiltrer un smartphone pour en prendre le contrôle à distance. Ils sont capables d’insérer un engin explosif microscopique dans un bipeur et un talkie-walkie pour le faire exploser à distance, tuant ou blessant gravement son utilisateur.
Au Liban, des talkies walkies du Hezbollah ont explosé ce mercredi dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans le sud et l’est du Liban faisant au moins 20 morts et 450 blessés. Des explosions survenues après celles de bipeurs qui, hier, avaient fait au moins 12 morts et près de 2 800 blessés.
Ces attaques terroristes perpétrées par les services secrets israéliens ont visé des cadres importants du Hezbollah, jusqu’à tuer les enfants de plusieurs députés et blesser légèrement l’ambassadeur iranien au Liban.
De toute évidence, ces bipeurs et talkie-walkies, piratés à la source, c’est-à-dire au cours de la chaîne d’approvisionnement, par le Mossad, transformés en arme explosive, vont impacter la téléphonie, déclencher une panique parmi les utilisateurs de smartphones, en particulier dans les pays en conflit armé ou parmi les dissidents de tous les pays. Car, si les sionistes, aidés par les Américains, sont parvenus à manipuler ces deux appareils de communication, bipeurs et talkie-walkies, pour les faire exploser à distance, demain ils pourront le faire aisément avec les smartphones.
Par la grâce des sionistes israéliens, de leurs services secrets, tout un chacun peut être, ainsi, déchiqueté sous l’effet d’un composant explosif infiltré par leurs soins lors du processus de production d’un smartphone. Un smartphone doté d’un détonateur activable à distance.
Ainsi, par la possession d’un smartphone infiltré par un explosif, nous sommes tous susceptibles de devenir respectivement une bombe humaine autodestructive.
Si les services secrets israéliens sont parvenus à manipuler les appareils de communication du Hezbollah pour tuer et blesser plusieurs milliers de ses membres, il est probable que d’autres entités étatiques ou patronales tenteront d’utiliser cette technologie meurtrière distancielle pour massacrer leurs rivaux industriels ou commerciaux, neutraliser leurs opposants politiques, envoyer dans l’au-delà leurs «hérétiques religieux».
Nous savions que le smartphone est un outil intelligent, capable de prendre l’intelligence à son utilisateur. Dorénavant, par la faute des barbouzes israéliens maléfiques, il peut lui ôter la vie.
Je ne sais qui a dit : «Le téléphone ? Un instrument qui vous sonne comme on sonne les domestiques.» On pourrait ajouter : qui vous expose au danger, vous explose à la figure !
Les sionistes avaient transformé le destin du judaïsme en arme meurtrière au service d’un Etat colonial génocidaire, ils s’apprêtent à transformer le smartphone en arme de destruction massive par destination.
Le sionisme est mortifère. Il transforme la vie de ses victimes en enfer. Y compris celle des juifs d’Israël enrôlés en immuables militaires, et celle des Palestiniens (et de ses opposants) en cible systémique génocidaire.
K. M.
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