Un nouveau «7 Octobre» personnalisé rejoué par le Mossad pour relancer la guerre génocidaire
Une contribution de Khider Mesloub – Bis repetita. Encore un coup de «7 octobre personnalisé» tramé par le Mossad pour justifier et légitimer une riposte génocidaire contre les Libanais et les Iraniens.
Selon plusieurs sources israéliennes, la résidence personnelle de Benyamin Netanyahou aurait été visée par un drone tiré depuis le sud du Liban. En effet, selon les médias israéliens, un drone aurait été lancé, ce samedi 19 octobre, depuis le Liban en direction de la résidence privée de Benjamin Netanyahou, située dans la ville côtière de Césarée, dans le centre d’Israël.
Curieusement, selon la presse israélienne, les sirènes signalant une attaque aérienne ne se sont pas, comme l’exige la réglementation, déclenchées au moment de l’attaque. Ce qui a provoqué le courroux des habitants. «Pourquoi les sirènes n’ont-elles pas été activées ? Il n’est pas normal qu’un appareil ennemi ait réussi à pénétrer de 80 km en Israël et qu’aucune sirène n’ait retenti», a fulminé un habitant. De même, étrangement, le drone a été lancé pendant l’absence de Netanyahou. «Le Premier ministre et son épouse, Sara, n’étaient pas présents sur place au moment de l’attaque, et il n’y a pas eu de victimes», a souligné un communiqué officiel, cité par Haaretz.
Ce qui est frappant, c’est que l’endroit le plus sécurisé d’Israël, la résidence du Premier ministre, a pu être ciblé sans encombre par un drone, sans avoir été détecté, ni intercepté par le système de défense aérienne. Comment relancer la guerre au Proche-Orient, sinon par la réactivation des méthodes éprouvées de la manipulation, notamment celle du 7 octobre 2023 ? Le gouvernement de la guerre «sans frontières» de Netanyahou semble déterminé à poursuivre ses opérations militaires génocidaires tous azimuts.
En réalité, l’Etat fantoche d’Israël, ce pays artificiel composé de mercenaires juifs fanatisés, ne fait que remplir les objectifs hégémoniques prédateurs que lui a assignés son suzerain, l’impérialisme américain. En effet, les Etats-Unis, via leurs «GI juifs proxys», comme ils ont procédé avec les pays européens économiquement affaiblis par suite du déclenchement de la guerre interminable en Ukraine, œuvrent à l’affaiblissement de la principale région pétrolière du globe pour favoriser la vente du gaz et de pétrole de schiste américain. Sans oublier la vente des armements. Autrement dit, les deux principaux segments du capital états-unien, le cartel des producteurs du pétrole et du gaz et le complexe militaro-industriel, sont les principaux instigateurs et bénéficiaires de cette guerre sans frontières menée par les mercenaires sionazis israéliens.
Depuis un siècle, le pétrole est l’essence de la bourgeoisie américaine. Et les armes, son carburant. «Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations», répétait Henry Kissinger. Si le pétrole a la particularité de puer et de polluer, il incite surtout à tuer. Si le pétrole est une arme de guerre, ses détenteurs capitalistes ont une âme guerrière. Ne pas perdre de vue qu’il aura provoqué les deux guerres mondiales du XXe siècle. Et il est à l’origine de l’actuelle guerre généralisée en cours au Moyen-Orient.
L’humanité a été horrifiée par la première phase de guerre génocidaire menée contre Gaza, au prétexte de riposter contre l’attaque du Hamas perpétrée le 7 octobre 2023, elle va être épouvantée par la seconde phase de guerre apocalyptique conduite contre le Liban et l’Iran, au prétexte de riposter contre la tentative d’assassinat commise contre Netanyahou.
C’est du reste ce qu’annonce Netanyahou dans son message vengeur et belliqueux publié samedi soir. Une guerre totale contre l’Iran et le Liban. «Les émissaires (libanais) de l’Iran qui ont tenté d’attenter à ma vie et à celle de mon épouse ont fait une terrible erreur. Cela ne me dissuadera pas, ni l’Etat d’Israël, de continuer la guerre de renaissance contre nos ennemis afin de garantir la sécurité sur des générations. Nous continuerons à éliminer vos terroristes (libanais, palestiniens). Nous atteindrons tous les objectifs que nous nous sommes fixés dans cette guerre et nous changerons la réalité sécuritaire de toute la région pour des générations.»
«Nous changerons la réalité de la région pour des générations.» Cette sentence lapidaire fait écho à la déclaration de l’ambassadrice des Etats-Unis au Liban, Lisa Johnson, qui avait déclaré avoir demandé aux forces politiques du pays de «se préparer à la phase post-Hezbollah, où leur contrôle sur l’Etat, ses institutions et les postes frontières ne sera plus autorisé». (1)
Comment préparer cette phase post-Hezbollah (post-Hamas, post-Mollahs iraniens), sinon par la poursuite de la guerre totale ? Ceux qui croyaient naïvement que les dirigeants sionazis allaient, après l’élimination des deux chefs du Hamas et du dirigeant du Hezbollah, mettre un terme à leur guerre exterminatrice, perdront bientôt leurs dernières illusions. Les militaristes juifs israéliens sont déterminés, comme l’écrit Netanyahou dans son message, à continuer leur «guerre de renaissance» (d’expansion territorial génocidaire) jusqu’à l’obtention de tous les objectifs qu’ils se sont fixés : l’anéantissement total des Palestiniens, des Libanais, des Iraniens pour réaliser leurs projets d’annexion de Gaza, de Cisjordanie et du Sud Liban afin de pouvoir exploiter, sans rencontrer aucune résistance, les gisements gaziers et pétroliers palestiniens, construire le canal Ben Gourion. L’Etat israélien sionazi est un cancer mortel qui, s’il n’est pas détruit, conduira le monde vers la troisième guerre mondiale, et l’humanité à sa perte. En réalité, le vrai responsable de cette énième totale et génocidaire guerre n’est pas Israël. Ni les Etats-Unis. Mais le capitalisme. Comme l’a écrit Albert Einstein : «La folie, c’est de faire la même chose et de s’attendre à un résultat différent.»
Tant que l’humanité continue à subir le capitalisme (à vivre et à reproduire la même chose : le système capitaliste), elle sera confrontée à toutes ses folies et ses horreurs permanentes : exploitation salariale, oppression étatique, famines, guerres exterminatrices. Le capitalisme est une perpétuelle réitération des calamités. Comme l’a écrit Marx : «Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre.»
Aujourd’hui, l’humanité est confrontée aux mêmes horreurs des années sombres 1930, annonciatrices de la Seconde Guerre mondiale. Entre cette période de flambée des fascismes et de guerres génocidaires, seuls les noms des pays belligérants et des populations victimes ont changé. Hier, c’étaient les juifs et les communistes qui étaient persécutés et génocidés. Les premiers, victimes d’un effroyable Holocauste. Aujourd’hui, ce sont les Arabes en général (notamment en France), les Palestiniens et les Libanais qui subissent persécutions et Holocauste.
Tant que l’humanité vit sous le règne du capitalisme, elle ne peut espérer aucune paix. Et tous ceux qui militent pour une société pacifique, pour la paix dans le cadre du système capitaliste, sont de fieffés menteurs. Le capitalisme n’offre qu’une seule permanente paix : la paix des cimetières. Aussi seule la destruction du capitalisme sauvera-t-elle l’humanité des horreurs de Sisyphe, ces rochers de calamités que l’humble humanité est condamnée à devoir subir sans répit.
Et pour commencer, elle doit expulser du pouvoir tous ces génocidaires capitalistes et leurs laquais, les politiciens et les journalistes. Faute de quoi, comme l’a écrit également Albert Einstein : «Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu’il n’y aura plus grand monde pour voir la quatrième, ni quelles armes seront utilisées (…) Mais la quatrième se réglera à coups de massues, de roches et de silex parce que l’humanité sera retournée à l’âge de pierre.»
K. M.
1) Lire notre article «Comment les Etats-Unis et les sionistes préparent l’après-Hamas-Hezbollah», publié dans Algeriepatriotique le 19 octobre 2024.
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