Le plan quinquennal au menu du conseil du gouvernement

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, présidera ce matin un conseil du gouvernement consacré au recadrage budgétaire du plan quinquennal 2015-2019. Le gouvernement doit trouver le moyen de rationaliser les dépenses prévues dans le cadre du plan dont une dotation globale de 262 milliards de dollars avait été décidée par le président Bouteflika il y a quelques mois. La baisse drastique des prix du pétrole et la conjoncture difficile qui en découle obligent l’Exécutif, qui affiche désormais son inquiétude, à revoir sa feuille de dépenses et limiter les postes superflus. Lundi, un conseil interministériel a regroupé les départements importants autour des coupes budgétaires nécessaires et des économies à faire pour tenter de mieux encadrer les projets qui sont prévus pour les cinq années à venir. Le conseil interministériel se tenait en même temps que la présentation par le gouverneur de la Banque d’Algérie du rapport sur les tendances financières et économiques du pays devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Mohamed Laksaci a attisé les peurs en mettant le gouvernement face à la réalité dure qui attend le pays au cas où rien n’est fait pour endiguer l’érosion des revenus du pays. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a estimé que «les réserves de change actuelles permettent à l'Algérie de faire face aux chocs sur la balance des paiements extérieurs à court terme, mais cette capacité à résister aux chocs se dissipera vite si les cours du pétrole restaient à des niveaux bas pendant longtemps». Les réserves officielles de change se sont contractées à 193,269 milliards de dollars à fin juin 2014. Par ailleurs, la production d'hydrocarbures piétine depuis 2006 malgré les efforts d'investissement de ces dernières années, a-t-il dit, ajoutant que l'économie nationale pâtirait de cette situation. Il est à savoir que les recettes des exportations d'hydrocarbures se sont établies à 31,83 milliards de dollars au premier semestre 2014, en baisse de 1,37% par rapport à la même période de 2013 (32,27 milliards de dollars). Parallèlement, les importations de biens progressent, notamment les biens d'équipement industriel, les produits semi-finis et les biens alimentaires, selon le gouverneur de la Banque d'Algérie.
Meriem Sassi
 

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