Ils se sont parlé au téléphone : Trump et Poutine vont éradiquer Daech ensemble
Les efforts conjoints pour l’éradication du groupe terroriste Daech ont été évoqués par le président russe Vladimir Poutine et le président élu américain Donald Trump dans un entretien téléphonique qu’ils ont eu ce lundi. On sait que Donald Trump a fait de l’élimination totale de Daech un des thèmes majeurs dans sa campagne électorale. Il avait souligné dans un entretien à une agence de presse, qu’il fallait se concentrer sur Daech et non pas sur la Syrie et qu’un rapprochement avec les Russes était nécessaire pour lutter contre ce groupe terroriste. Elu, il prouve qu’il ne bluffait pas et il met en application cet engagement. Il y a quelques jours, dans un entretien publié dans Wall Street Journal, Donald Trump a confirmé que sa priorité était de lutter contre Daech pour son éradication et non pas contre le président syrien Bachar al-Assad.
Les proches du nouveau président élu affirment que sa politique extérieure sera effectivement concentrée en premier lieu sur la lutte contre ce groupe terroriste. Trump n’a encore annoncé aucune mesure concrète qui permettrait de savoir quelle stratégie sera privilégiée dans cette lutte antiterroriste, mais il avait promis qu’il travaillerait à améliorer les relations avec la Russie, qui est une condition nécessaire pour l’éradication de Daech. Il a décidé de changer radicalement la position américaine sur le conflit en Syrie et a annoncé qu’il allait aider le gouvernement syrien à se débarrasser des groupes terroristes.
Les présidents russe et américain ont certainement parlé de la nouvelle démarche de la Maison-Blanche et échangé leurs vues sur un règlement pacifique de la situation en Syrie. Tout le monde avait constaté qu’Obama faisait semblant de lutter contre Daech en Syrie. Dernièrement, ses troupes ont bombardé les soldats de l’armée régulière syrienne pour permettre au groupe terroriste Front Al-Nosra de progresser sur le terrain. Autre fait significatif : l’administration américaine refusait de faire la distinction entre la soi-disant opposition modérée syrienne et les groupes terroristes, pour les aider à éviter les frappes aériennes de l’armée russe. En outre, les militaires russes n’ont bénéficié de la part des Américains d’aucune coopération en matière d’informations sur les groupes terroristes en Syrie, qu’il s’agisse de Daech, du Front Al-Nosra ou autre, contrairement à leurs engagements. Pire encore, Washington a inclus dans la liste des groupes armés concernés par la trêve, des groupes terroristes liés à Daech et au Front Al-Nosra.
Les relations sur le terrain des combats en Syrie se sont détériorées entre les militaires russes et américains, notamment leurs aviations, au point de faire craindre le déclenchement d’une guerre généralisée. Selon des sources russes, lors des derniers mois, le Pentagone a intensifié ses missions aériennes de reconnaissance visant les bases russes en Syrie et sur les zones de déploiement des navires de guerre russes en Méditerranée. On imagine la catastrophe qui serait advenue si Hillary Clinton avait été élue. Les contacts militaires sur la Syrie entre la Russie et les Etats-Unis avaient été coupés unilatéralement par l’administration Obama. Leur rétablissement est maintenant possible. Ils se sont entendus sur une prochaine rencontre et poursuivront leurs contacts par téléphone.
Notons, enfin, que le président élu américain Donald Trump s’est également entretenu, hier, au téléphone, avec l’autre grand allié de la Syrie, le président chinois Xi Jinping.
Houari Achouri
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