Nuance obsolescente

Par R. Mahmoudi – Les médias ont repris et commenté l’heureuse et courageuse annonce faite par le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, de créer un observatoire de lutte contre «l’extrémisme religieux». Toutefois, la même information rapportée en arabe, s’appuyant donc sur la version originale, parle d’observatoire de lutte contre «l’extrémisme sectaire» (a’tata’ruf al-madh’habi) qu’on peut aussi traduire par «extrémisme doctrinal». La nuance est donc de taille. Ainsi, l’application même de cette instruction risque de poser un problème à la base, c’est-à-dire aux imams et aux différentes directions des affaires religieuses. Car cela peut être interprété comme une volonté d’uniformiser les rites – en Algérie, il en existe en moins deux, mais un seul est reconnu : le rite malékite –, ou de diaboliser davantage les quelques adeptes du chiisme recensés à travers le pays. Or, il s’agit, pour le cas de notre pays, d’endiguer l’expansion de l’idéologie intégriste qui fait des ravages dans la société et surtout chez les catégories les plus jeunes, où les risques d’endoctrinement et d’enrôlement par les réseaux terroristes sont bien réels. Pour une fois, donc, que le gouvernement décide de prendre ses responsabilités, il doit les assumer pleinement, non pas à demi-mot. Certes, le communiqué du ministère évoque explicitement, une ou deux fois à l’intérieur du texte, l’extrémisme religieux. Mais la définition qui en est donnée reste confuse et diminue franchement l’engagement qui l’aurait motivée. Le ministère n’a-t-il pas le courage d’assumer pleinement son initiative ? Craint-il de heurter la sensibilité des milieux islamistes qui, généralement, se sentent ciblés par l’emploi de cette expression ? Si tel était le cas, pourquoi y avoir pensé ? Si l’objectif du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs était juste de remplir un agenda et de donner l’impression de combattre le radicalisme religieux, sans y mettre les moyens et sans une stratégie claire, sa démarche est de fait nulle et de nul effet.
R. M.

Comment (7)

    Nass!ma
    14 février 2015 - 9 h 36 min

    Philippe Tourel (non vérifié)
    Philippe Tourel (non vérifié) | 13. février 2015 – 23:00

    -La confession qui signifie coyance dans ce sens ,en arabe, cela donne* el mou´takad. المعتقد

    -La doctrine qui signifie ensemble de croyances ou de principes traduisant une conception de
    l’univers, de la société, etc., constituant un système d’enseignement religieux, philosophique, politique, etc en arabe cela donne *el madhab .المذهب

    Je comprends l´arabe littéraire est très difficile et très riche en vocabulaire ,on y trouve beaucoup de mots qui se ressemblent mais qui n´ont pas le même sens comme l´allemand .

    Donc la traduction du journaliste est juste .

    Philippe Tourel
    13 février 2015 - 22 h 00 min

    La traduction n’est pas
    La traduction n’est pas exacte: madh’habi se traduit par confessionnel et non doctrinal.

    Anonyme
    13 février 2015 - 18 h 12 min

    A AP alerte
    Actuellement

    A AP alerte
    Actuellement votre site est piraté par des vidéo de tout genres!!!!!!!!!!!

    Prière changer de moteur de recherche. Merci
    AP

    New kid
    13 février 2015 - 18 h 11 min

    Dans le Coran, on nous dit
    Dans le Coran, on nous dit que toutes les réponses aux questions de l’humanité y sont écrites.
    Devant Dieu et l’humanité entière, se sont les européens qui ont réussi à déchiffrer et à traduire le contenu du livre sacré pourtant descendu parmi les arabes!
    Dans tous les domaines ; interplanétaires, scientifiques, médicaux, armement, éducation, propreté, l’occident est premier et les bédouins sont loin d’apparaître. Les bédouins sont toujours en état de larves attendant l’évolution et leur émancipation en êtres humains pour découvrir le contenu avant de penser à le déchiffrer.
    Les bédouins abondent dans l’obsolescence, tout comme ils ont abandonné la voix de Dieu et poursuive le chemin de Satan.

    BISON
    13 février 2015 - 15 h 18 min

    Pour ce coup ci, moi je pense
    Pour ce coup ci, moi je pense que la version en arabe parlant d’observatoire de lutte contre «l’extrémisme sectaire» (a’tata’ruf al-madh’habi) ou que vous traduisez encore par «extrémisme doctrinal», est plus juste ou plutôt plus précis que la version parlant de «l’extrémisme religieux» au sens large.

    le problème ne sont pas les texte religieux (c’est pas le coran, ou les vrais hadiths, en aucun cas!) mais dans les lectures, la compréhension et les l’interprétation faites de ces textes Et c’est justement ces différentes lectures qui ont crée les madhahib (les écoles de pensée, dont les quatre principales)! certes les différences à la base sont dans les détails mais des différences quand même! Et apparaissent des courants nouveaux et voire renaissance de certain presque éteints (khawaridj) qui mélangent un peu de tout, comme l’islam politique des frères musulman (c’est du sunnisme mais…), exemple eux voient la création des partis politiques et meme renverser les chefs ou les états même musulmans, al khouroudj ala al hakim, comme licites d’autres, comme les « vrais » salafistes le voient illicites (oui je sais c’est de la tchakhtchoukha, vrais et faux salafistes, ikhwan, soufis…tout le monde se réclame de la vérité!! Mais la vérité est une et une seule! chacun croit trouver le meilleur raccourci, et beaucoup leurs raccourcis se transforment en longues traversées de désert s’ils ne les conduisent pas à l’opposé du but recherché!

    justement vous parlez du chiisme. on ne peu pas répondre ou combattre l’extrémisme chiite (qui existe également meme si sous d’autre formes)par les même moyen que pour l’extrémisme sunnite! sachant, dans le chiisme il y a plusieurs courants et pareil pour le sunnisme! que certains courants du chiisme et du sunnisme sont différents, voire très différents et voire même pour certains courants complètement opposés!

    LE CHIISME resemble plus, même s’il y a des différence quand meme, au sunnisme des freres musulmans, même techniques, meme discours de relation publique et même démarches…souvent en profondeur (dans le silence mais perdent jamais l’objectif politique de vue)

    Donc,à moins de trouver, une panacée, un remède universel qui traite tout à la fois, je doute qu’on l’a retrouve! il faut savoir, on ne pourra jamais sauver tout le monde ou faire entendre raison à tout le monde (dieu a dit : » Innaka la tahdi man ahbabta walakinna Allaha yahdi man yashao »!

    donc, pour résumer, pour certain il n’y a que la manière forte qui peut marcher pour sauver le vivre ensemble!!

    C’est mon point de vu,

    Ahmed/RAIS/Anonyme
    13 février 2015 - 13 h 25 min

    Je ne vois pas de « nuance »

    Je ne vois pas de « nuance »
    – a’tata’ruf al-madh’habi veut dire lutte contre l’extrémisme et non contre le « madheb »
    – Dire lutter contre « l’extrémisme religieux » ne veut pas dire lutter contre la religion ou privilégier une contre une autre, mais leur extrémisme!!
    Si certains y voient un risque de confusion, il est toujours utile et nécessaire d’en préciser les contours

    Anonyme
    13 février 2015 - 12 h 13 min

    Il n’y a pas un observatoire
    Il n’y a pas un observatoire contre la prolifération du baathisme
    courtisan et clientéliste,ex:ammar saadani,émir du « FLN »?!!!

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