Par Kamel M. – Newsweek estime que «Biden continuera probablement à soutenir la proposition du Maroc d’autonomie sahraouie sous la domination marocaine, tout comme le président Barack Obama». Le magazine américain rappelle que le porte-parole de la Mission américaine auprès des Nations unies, Kurtis Cooper, avait déclaré en 2016 : «Nous considérons le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, réaliste et crédible.»
«Alors que le président Trump cherche à mettre fin à toutes les guerres pour toujours avant la fin de son mandat, Trump ou le président élu Joe Biden pourrait être confronté à un choix entre une intervention ou un refus de se laisser entraîner dans un autre conflit au Sahara Occidental», écrit Newsweek, soulignant que «les Etats-Unis ont traditionnellement soutenu le gouvernement de Rabat dans son conflit avec le Front Polisario» et en insistant sur le fait que «le Maroc est un partenaire antiterroriste des Etats-Unis en Afrique du Nord» et que «en 2004, les Etats-Unis ont désigné le Maroc comme un allié majeur non-Otan». Le magazine ajoute que «les forces américaines et marocaines conduisent des exercices et des entraînements militaires conjoints».
«Les administrations américaines précédentes ont largement soutenu le gouvernement marocain. En 2018, l’administration Trump a boosté une résolution de l’ONU condamnant ce qu’elle a appelé les actions de déstabilisation du Front Polisario le long de la zone-tampon», écrit encore Newsweek, selon lequel «les présidents Bill Clinton et George W. Bush ont également insisté sur leur soutien à Rabat dans le conflit». «Tous deux ont déclaré qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine [est] la seule solution possible à la confrontation», fait remarquer le magazine new-yorkais fondé en 1933.
«Pendant tout ce temps, le Maroc a été un client précieux pour l’industrie de la défense américaine. L’année dernière, l’administration Trump a approuvé près d’un milliard de dollars de missiles et de bombes pour armer les forces marocaines, y compris des armes à monter sur ses chasseurs F-16 de fabrication américaine», note l’hebdomadaire, qui relativise néanmoins, en affirmant que «le soutien américain au gouvernement de Rabat pourrait être quelque peu entravé par la pandémie du coronavirus».
K. M.