Menace de grève à Air Algérie : le ministre veut «désamorcer la bombe»

Les syndicalistes dénoncent un climat hostile et délétère caractérisé par des menaces et du chantage
Zaâlane se réunit samedi avec la direction d’Air Algérie pour tenter d’endiguer un vaste mouvement de protestation. New Press

Par R. Mahmoudi – Nous apprenons de source sûre que le ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, va se réunir samedi avec la direction d’Air Algérie pour tenter d’endiguer un vaste mouvement de protestation des travailleurs qui se profile depuis quelques jours et qui menace de paralyser l’activité de la compagnie.

Cette crainte d’un nouveau débrayage témoigne de l’aggravation de la situation qui prévaut au sein d’Air Algérie, marquée depuis quelques mois par une instabilité endémique et amplifiée par des informations alarmistes prédisant la faillite imminente de la compagnie.

Premières préoccupations à résoudre en priorité : les revendications formulées par les travailleurs de la compagnie aérienne. Il y a une semaine, le Syndicat des pilotes de lignes (SPL), affilié à l’UGTA, est monté au créneau pour dénoncer une «décision unilatérale» de la direction de la compagnie de suspendre l’accord salarial. Ce syndicat assure qu’il ne se laissera pas faire et qu’il n’acceptera pas cette décision qu’il juge arbitraire.

Dans une déclaration rendue publique, le SPL regrettait qu’«en ces temps de fin d’année, alors que tout le monde aspire au développement et à la prospérité de notre chère compagnie, nous assistons, au contraire, à un climat hostile et délétère, caractérisé par des menaces et du chantage». Le syndicat affirmait ainsi que la direction tentait de lui faire du chantage afin qu’il cède sur les acquis sociaux des pilotes de ligne durement et longuement négociés. «Beaucoup d’encre a coulé ces derniers temps pour affirmer ou infirmer que la compagnie était en faillite. Et le premier responsable de la compagnie n’a trouvé de solution de gestion que de se tourner vers la poche des travailleurs», dénonce le SPL, qui se dit «convaincu» que des «solutions managériales» existaient.

Récusant le spectre de la faillite, le ministre des Transports et des Travaux publics a néanmoins reconnu que la compagnie aérienne Air Algérie traversait une période difficile, «qu’elle tente actuellement de surmonter», selon ses termes. Début décembre, le ministre a précisé que le plan de développement de la compagnie aérienne était en cours d’élaboration et qu’une nouvelle équipe en charge de ce dossier avait été installée depuis environ six mois. L’occasion alors de faire le point sur cette question avec les responsables d’Air Algérie.

En plus des difficultés déjà connues, la compagnie se voit confrontée à de nouveaux problèmes qui sont venus envenimer davantage la situation. Le dernier en date concerne la multiplication des plaintes des passagers révoltés par les perturbations enregistrées sur les vols assurés par Air Algérie, dénotant des défaillances dans le système de réservation dit Amadeus, lancé le 10 décembre dernier.

R. M.

Comment (14)

    Anonyme
    22 janvier 2019 - 0 h 56 min

    Ca fait la moitié d’une décennie que Air Algérie est en grève. Rien de nouveau Mr R. MAHMOUDI

    Merzak
    7 janvier 2018 - 17 h 37 min

    C’est simple, il faut ramener des coopérants techniques, des gens professionnels, capable de gérer la compagnie comme le fait les Emirates, Etihad. Les algériens sont désormais, des corrompus, incompétents et arrogants même pas capable de gérer une simple petite compagnie aérienne avec 60 vols par jour.

    Zaatar
    7 janvier 2018 - 7 h 53 min

    Dans un pays dont l’économie est basée sur la distribution de la rente et sur la prédation, et dans lequel aucune richesse n’est créée par le travail de ses citoyens à cause de sa gestion par ses responsables et dans lequel également tout le monde est égoïste et que tous veulent tirer leur épingle du jeu en tirant profit de toute situation amenant à chaparder un morceau de la rente, tout le monde se diot pouvoir faire le travail de tout le monde. Ainsi, un citoyen lambda peut être ministre de l’économie par exemple, ou PDG d’une entreprise étatique. Car enfin, quel est le citoyen productif chez nous? si tel était le cas, s’il y avait un semblant de production nous permettant de nous vanter de quelque chose, on aurait exporté notre produit à l’étranger et engrangerai ainsi de la richesse nous permettant de vivre un peu mieux. or nous n’exportons que du pétrole, et le peu que l’on produit chez nous est consommé chez nous dans l’insuffisance qui nous oblige à acheter la différence avec l’argent du pétrole pour satisfaire tout le monde. Donc, moralité de la chose, s’il ne s’agit que d’acheter avec l’argent du pétrole vendu à l’étranger, n’importe quel citoyen lambda peut faire président de la république, ministre, PDG d’une entreprise, Directeur dans un secteur quelconque, chef de département partout, chef de service dans n’importe quelle administration…et tout le monde est interchangeable avec tout le monde. Pourquoi dès lors accuser ces pilotes de demander une augmentation de leurs salaires? ils veulent une part plus grosse de la rente et c’est normal, parce que au niveau du gouvernement et députés personne ne fout rien et ils touchent une plus grosse part de la rente…ce n’est que légitime et tous devrons faire pareil…

    Karim Younes
    6 janvier 2018 - 23 h 17 min

    C’est sûr qu' »ILS » vont dégommer ce pauvre et minable pdg qui n’a rien prouvé. Bien au contraire ! « ILS » VIENNENT DE SE RENDRE COMPTE QU' »ILS » AVAIENT FAIT LA PLUS GRANDE BÊTISE DE LEUR VIE EN LE NOMMANT…. c’est tout. Et « ils » vont le dégager au karcher !

    karimdz
    6 janvier 2018 - 19 h 39 min

    Les deux gros soucis de la compagnie Air Algérie sont connus, son sureffectif et son… syndicat qui veut toujours plus sans qu on voit une réelle amélioration pour les usagers !

    Je pense qu il faut prendre à bras le corps le problème une bonne fois pour toute. La Compagnie Air Algérie n est pas le bien de ce syndicat qui permet tous les gaspillages pas possible et le laissez aller, mais celle de tous les algériens qui paient le prix fort !

    moms
    6 janvier 2018 - 13 h 33 min

    salam! C est simple l Algerie est en dehors des standards internationaux et ce dans tout les domaines!! dans ces conditions, faire grève alors qu on est privilégiés dans tout les domaines, c est du f… de gueule !!

    MELLO
    6 janvier 2018 - 13 h 22 min

    Le système Algérien est ainsi fait, il est sourd à toute revendication venant d’employés , quelque soit le secteur. Les responsables n’écoutent que lorsque le feu a pris avec blocage de tout part, au lieu d’anticiper tout mouvement. Pour le cas de AIR ALGERIE, les responsables sont entrain de payer tout ce qu’ils ont semé , en s’amusant à un recrutement « clanique » des proches de ce qui peut être ce pouvoir. Les recrutements en cette compagnie se sont fait par coups de fil ou par recommandation de toute sorte.
    Mais tot tard cette société touchera le fond, preuve en est qu’elle n’est pas autorisée à augmenter ses dessertes vers la Chine jusqu’au mois de mars prochain en raison de «mauvaises performances».

      MELLO
      6 janvier 2018 - 13 h 37 min

      Selon certaines informations, Hamamouche Yacine, Chef des Services Commerciaux de la représentation d’ Air Algérie au Canada, a été officiellement démis de ses fonctions. Rappelé à Alger suite à une simple altercation avec une jeune étudiante, Bentebbiche Hanane, promue en 48 heures “Chef des Services Administratifs”, Yacine Hamamouche avait découvert, un trafic de billets gratuits émis par le chef d’agence nouvellement promu au profit d’une ancienne collègue n’ayant plus droit à ce privilège.
      le 24 avril dernier, Yacine Hamamouche a même ordonné la suspension de ce chef d’agence car ce dernier a refusé de fournir des explications par écrits au sujet de cette émission frauduleuse de billets gratuits. Cependant, depuis ce jour-là, les ennuis de M. Hamamouche ont commencé. Après avoir informé la Direction du Revenue Managment, chargée de la gestion d’émission de billets, et instruit la hiérarchie représentée par le Représentant Général d’Air Algérie d’enclencher une véritable enquête sur cette affaire de détournement des billets gratuits, Yacine Hamamouche s’est retrouvé dans le collimateur de certains hauts responsables de la compagnie aérienne nationale. Et Bentebbiche Hanane est embauchée officiellement le 26 avril dernier alors qu’elle jouit uniquement du statut d’étudiant étranger au Canada et elle n’a donc droit qu’ à 20 heures de travail par semaine selon la législation canadienne. Un recrutement qui relance plus que jamais les soupçons sur le népotisme qui mine et discrédite profondément Air Algérie.

    Algérien Nationaliste
    6 janvier 2018 - 10 h 03 min

    A 400.000 DA mensuel de quoi se plaignent ils ces gens là ? Je ne comprends pas.

      Anonyme
      6 janvier 2018 - 13 h 10 min

      Un simple footballeur, dépourvu de tout niveau intellectuel, touche un salaire de 3 000 000 DA dans un championnat le plus bas de la planète, alors pourquoi s’en prendre à des personnes , dont la vie est en danger à chaque vol et qui vivent loin des leurs. Ils ont raison de vouloir revendiquer , ils sont mieux que ces députés qui se prélassent dans les grands hôtels d’Alger;

    Anonyme
    6 janvier 2018 - 10 h 01 min

    De quoi se plaignent ils à 300.000 DA mensuel, ils touchent plus que 80% des travailleurs algériens, qu’ils retournent travailler ou qu’ils dégagent y’en a marre de ces feignasses avec leur chantage, on a beaucoup de chômeurs qualifiés qui veulent prendre leur place.

    Anonyme
    6 janvier 2018 - 8 h 08 min

    Les revendications sont legitimes mais elles doivent etre reglees par les negociations ,comme en Allemagne par exemple ou les greves sont tres rares car elles detruisent l outil de travail et coutent tres chers a la compagnie et surtout fait fuir les investisseurs alors que notre pays est en pleine reforme economique et sociale. Reflechissons et ne soyons pas egoistes,il y a tellement de citoyens qui n ont pas de travail,et une augmentation des salaires irreflechies peut priver les societes de reserves destinees au reinvestissement pour moderniser l entreprise et son developpement.Nous devons tous participer a entretenir la sante de nos entreprises dans cette conjoncture si difficile et dangeureuse pour nos prochaines generations.L Algerie au dessus de nous tous,L Algerie notre mere Patrie.

    PREDATOR
    6 janvier 2018 - 4 h 46 min

    PS/ Remarque c’est toujours les mieux payés qui font grève
    Ne l’avez vous pas remarqué ?

    PREDATOR
    6 janvier 2018 - 3 h 52 min

    TOUJOURS DES REVENDICATIONS
    CA N’EN FINIRA JAMAIS

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